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Concours épistolaire proposé par Et si on s'écrivait ! sur le thème du jardin en 2005; lettre commençant nécessairement par la phrase "Je vous écris d'un jardin..." dont voici une partie :
                                                  

       Anduze, le 25 août 2005

 

 

Chère amie,

Je vous écris d'un jardin étonnant sous nos latitudes. Adossée au mur de pierres blanches d'une vieille bâtisse de style provençale, je me trouve à la croisée de trois chemins fort différents.


A ma gauche, l'allée d'entrée est grandiose, un décor digne de recevoir sans rougir de grands monarques. Elle est bordée de séquoias atteignant des sommets de 50 mètres et à leurs pieds des bambous verts font la révérence, courbés par leurs denses feuillages, qui offrent ainsi aux visiteurs un tunnel de verdure, agréable les jours de grand soleil.

(...)


A l'angle du carrefour, mes yeux sont attirés vers le haut par des bambous géants dépassant 25 mètres et je suis impressionnée par la dimension de leurs tiges aussi grosses qu'un freesby.

(...)

En flânant tout à l'heure dans ces forêts hors du commun, j'ai découvert différentes sortes de bambous, ils peuvents être colorés de rouges, bleutés, être striés de jaune, vert ou marron ou bien tâchetés telle une peau de panthère.

(...) j
e n'étais pas au bout de mes surprises lorsqu'un sentier m'a amené au jardin aquatique. Un étang de forme arrondie et harmonieuse, bordé par une bande de papyrus d'Egypte, offre l'hospitalité aux nénuphars, aux jacinthes d'eau et à de splendides lotus. Ce lieu impregné de sérénité et de calme est parfois troublé par de superbes carpes japonaises méritant de faire partie d'un concours de beauté au Japon.

Une pergola a été construite dans un coin à l'aide de bambous géants qui créent un couloir aérien et ombragé. Elle soutient une magnifique glycine japonaise dont les troncs se sont joliment entortillés sur eux-mêmes.

A quelques pas de là, de magnifiques serres aux murs roses et aux armatures teintées de rouge abritent différentes variétés de cactus ainsi que des plantes tropicales. (...)


En quittant cet endroit, je me suis dirigée vers le nouvel espace aménagé dans ce parc, il s'agit du Vallon du Dragon. Inspiré des principes chinois du Feng shui, un canal longe une plaine vallonnée où j'ai découvert une impressionnante collection d'érables du Japon, très zen !


En bordure du chemin également, un majestueux ginkgo se dresse. Dommage qu'il n'arbore pas encore sa couleur d'automne, le jaune. C'est un arbre sacré en Extrême-Orient et il est le point culminant de ce lieu magique. Saviez-vous que ces arbres existaient à l'époque des diplodocus ? Ce sont des fossiles vivants !


Il y a encore tellement de choses à vous décrire, comme par exemple les maisons laotiennes reconstituées, le labyrinthe planté de bambous, l'intéressante pépinière; mais il est temps pour moi de prendre le chemin de la sortie, avec regret.

J'espère que ces quelques lignes vous auront donné l'envie de venir un jour visiter ce parc installé aux portes des Cévennes et qui répond au doux nom de la

              "Bambouseraie de Prafrance".

A mon retour, j'aurai le plaisir de vous montrer les photographies que j'ai prises.

                D'ici là, je vous embrasse.

                                                                                           Eveline 






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Concours épistolaire proposé par l'association Et si on s'écrivait ! en 2007

 

Nicolas Bouvier, grand écrivain genevois, a entretenu plusieurs correspondances nourries, avec ses parents notamment. A la fin de son premier grand voyage en Asie, dans une lettre datée de mai 1956, il raconte sa vie quotidienne à Tokyo et , lui d'habitude si pudique, évoque le sentiments qu'il éprouve pour son père et sa mère, après cette longue absence.

 

A votre tour, adressez une lettre à vos parents dans laquelle vous évoquerez les sentiments qui se sont révélés au cours d'un voyage.

 

                                                                     Assouan, le 6 juin 2007

 

Chère maman,

 

NilBlog.jpgJe t'avoue que j'ai bien du mal à faire glisser ma plume sur la feuille tant le paysage qui défile depuis le bateau est magnifique. Il y a aussi des cris d'enfants sur la rive qui m'éloignent quelque peu de mon inspiration. Ils m'envoient également des signes de bienvenue que je retourne volontiers; une politesse que tu as su m'inculper depuis ma plus tendre enfance. Combien cela rend plus sympathique les relations entre humains ! Le long de ce jardin vert qui longe le Nil, je remarque également un voyageur sur son âne, des paysans qui cultivent leurs terres et des pêcheurs qui réparent leurs filets.

 

Assise là sur la terrasse de cet hôtel flottant, mon esprit flâne devant ce plein d'images et je me prends à rêver. A rêver au temps des pharaons, au milliers de personnes qui venaient les saluer lors de processions religieuses sur leurs barques royales. Cela devait être grandiose !

 

Dans quelques minutes, le soleil, appelé Râ par les anciens égyptiens, ne me permettra plus de continuer ce voyage épistolaire avec toi, chère maman. De plus, Râ prend un malin plaisir à m'hypnotiser par ses couleurs irisées qui font ressortir, telles des ombres chinoises, les palmiers, les dunes du désert et les toits des maisons. Voici que j'aperçois au loin un minaret d'une mosquée, l'appel du muezzin surgit aussitôt de ses hauteurs. C'est l'heure de l'avant dernière prière musulmane de la journée; celle du coucher de soleil.

BateauNilBlog.jpg

Le temps semble être suspendu ! Ce vent chaud caressant mon visage, ce somptueux décor et cette litanie religieuse resteront à jamais un souvenir très fort gravé dans mon coeur. Chère maman, te rappelles-tu, le soir venu, quand tu me racontais des contes ? Mes yeux se fermant au doux son de ta voix, mes héros finissaient pas se matérialiser devant moi. Alors, cette fois-ci, laisse-moi te transporter dans un monde réel et merveilleux. Ferme tes yeux et imagine ...

 

Voilà ! L'astre divin a disparu. Il paraît que c'est la déesse Nout qui l'avale et qui l'enfantera à nouveau, à l'aube. Un bien bel hommage à toutes les mamans du monde !

 

A la mienne, l'unique, grosse bise. Eveline"

 

Photographies prises lors de mon voyage en Egypte en juin 2007

 

FIN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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